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Le pied-de-coq qui a fait mouche : La collection Tati Printemps 1991 d'Alaïa

S/S 1991 "Tati" Gloves & S/S 1991 "Tati" Denim Shorts

Ce qui m'a enthousiasmé, c'est associer mon nom, et le monde de la haute couture, à cette marque qui représentait des vêtements à prix cassés. Quand je rentrais en Tunisie, je voyais des voyageurs à l'aéroport d'Orly à Paris avec d'énormes sacs Tati, pleins à ras bord. Je voulais faire quelque chose de qualitatif pour cette clientèle qui n'avait pas les moyens de s'offrir des vêtements de créateurs.

— Azzedine Alaïa

L'imprimé Tati du Printemps 1991 d'Azzedine Alaïa est entré dans la légende.

Des décennies avant que ce soit tendance que les créateurs s'associent à des marques de luxe, Alaïa était là, le faisant par amour, par plaisir et par curiosité - pas pour la publicité, une sensibilité qui le différenciera toujours de ses pairs.

Comment est née cette collaboration désormais mythique et avant-gardiste ?

Regardons en arrière et attardons-nous sur le carreau qui a fait l’histoire. Fondé en 1948 dans le quartier ouvrier parisien de Barbès, Tati répondait aux demandes d'une population croissante, à la recherche de vêtements faciles à petits prix. Le magasin est devenu célèbre pour ses méthodes de chasse aux bonnes affaires, avec de grands bacs remplis de vêtements où les acheteurs fouillaient pour trouver la perle rare. Mais ce qui a vraiment fait la légende de Tati, c'est son désormais mythique imprimé pied-de-coq vichy, repris par des créateurs de mode comme Phoebe Philo chez Céline (2013), Marc Jacobs chez Louis Vuitton (2007) et Demna Gvasalia chez Balenciaga (2016).

Mais tout a commencé avec Azzedine Alaïa en 1991…

En 1990, l'artiste Julien Schnabel, un d’ami d'Alaïa, était de passage à Paris lorsqu'ils passèrent devant la boutique Tati du boulevard de Rochechouart. Schnabel, hypnotisé par l'imposant carreau vichy rose et blanc, a voulu utiliser l’imprimé comme toile de fond pour une série de tableaux. Le travail de Schnabel a été un tel succès qu'Alaïa fut inspiré et voulut apporter la même accessibilité à la couture.

En 1991, il imagina la première collaboration entre une maison de luxe et un grand magasin, créant un sac, un t-shirt et des espadrilles pour Tati, en échange du droit d'utiliser leur célèbre carreau dans ses créations. Des mois plus tard, Helena Christensen, Elle Macpherson, Carla Bruni, Yasmin Le Bon et Farida Khelfa enflammaient son atelier du Marais dans des interprétations de l'impressionnant imprimé Tati : surdimensionné, en stretch, en total look, en denim etc.

L’affirmation que la mode démocratique faisait entrer la rue dans les salons des beaux quartiers. Le tout avec une précision ludique et absolument parfaite qui savait mettre en valeur et sublimer les courbes du corps féminin.

Image d'une femme avec des sacs à main

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