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Revue de Style : Jean Prounis

The Style Series: Jean Prounis

"J'ai toujours eu une affinité pour le passé", confie la créatrice de bijoux Jean Prounis. Ressemblant aux artefacts exposés dans les galeries grecques et romaines du Met Museum, sa collection éponyme de chaînes en or recyclé et de pendentifs en pierres précieuses rend hommage au passé—des curiosités antiques aux souvenirs du Versailles, le nightclub new-yorkais de son arrière-grand-père dans les années 40—tout en accompagnant chaque porteur à travers le temps. "Donner un sens à ses bijoux est une autre façon de se connecter à son âme", ajoute-t-elle. "Je ne pourrais tout simplement pas imaginer être sans bijoux."

Ci-dessous, Prounis évoque ses trésors anciens, de sa bague de deuil géorgienne aux bijoux souvenirs des années 70, et partage ses conseils sur comment—et comment ne pas—porter ses bijoux.

 

Quand avez-vous développé votre passion pour les antiquités ?

J'ai toujours été attirée par le passé et les objets anciens. À 13 ans, on aurait dit que j'étais dans une machine à remonter le temps vers les années 60. Je rêvais d'avoir assisté à Woodstock et m'habillais entièrement dans l'esprit de cette époque… Je me souviens que ma mère me regardait en se demandant ce qui se passait !

Très jeune, j'adorais explorer les objets de mes grands-parents—chaque pièce avait son histoire. Lorsqu'ils sont décédés quand j'avais 13 ans, j'étais convaincue qu'il fallait tout garder ! Aujourd’hui encore, une grande partie de leur collection est dans mon appartement. J’ai un meuble rempli de vaisselle en porcelaine et de verres en cristal provenant du club Versailles, et j’utilise leur argenterie au quotidien, car ces objets sont faits pour être utilisés.

 

Pourquoi avez-vous été attirée par la joaillerie ?

La joaillerie est devenue un moyen naturel de lier mes passions pour les antiquités et la création. J’ai testé d’autres matériaux, comme la céramique, mais je suis tombée amoureuse du travail de l’or : c’est un lien ultime avec le passé, un matériau chargé d’histoire et profondément ancré dans le monde naturel et le design.

L’or est une matière vivante—sa surface, douce, absorbe les textures et développe une patine avec le temps. Chaque bijou devient un témoin du temps qui passe, et cela rejoint mon amour du passé et de l’attention portée aux objets anciens.

 

L’influence des bijoux anciens sur votre travail ?

Je m’inspire beaucoup de la joaillerie gréco-romaine, étrusque et nubienne. Ce que j’aime dans ces pièces, c’est qu’elles étaient souvent portées avec une intention, plus qu’un simple souci d’esthétique. À l’époque, un bijou pouvait symboliser la fertilité ou la chance. Aujourd’hui, nous poursuivons cette tradition en concevant des pièces pour célébrer des moments de vie, plutôt que de simplement accessoiriser une tenue.

Mes sources d’inspiration constantes sont le Met et la Getty Villa à Los Angeles, mais lorsque je voyage, j’essaie de visiter autant de musées archéologiques que possible—comme le Benaki à Athènes ou le Musée archéologique de Pella. La salle des bijoux du Victoria & Albert Museum est aussi exceptionnelle, retraçant l’histoire de la joaillerie, des coquillages et graines aux pièces contemporaines signées Hemmerle.

 

Collectionnez-vous des bijoux anciens ?

Absolument. J’adore examiner la mécanique des bijoux anciens et comprendre comment ils étaient fabriqués. Beaucoup de savoir-faire se sont perdus, donc c’est essentiel de les collectionner et de les préserver.

Chaque année en avril, nous mettons en avant des pierres anciennes dans nos bagues Gaea Roz en or recyclé—une façon de montrer que la joaillerie fine peut être circulaire.

 

À quoi ressemble votre propre boîte à bijoux ?

Je suis assez routinière dans ce que je porte. Pendant des années, je me suis forcée à vendre mes propres créations, mais maintenant, j’ai établi mon set quotidien : je change mes bagues de petit doigt et j’alterne entre six paires de boucles d’oreilles.

Quand je suis en "off", j’adore porter mes pièces d’archives :

  • Une bague de deuil géorgienne en forme de bouclier contenant une mèche de cheveux
  • Une bague Art Déco sertie d’un spinelle entouré de diamants taille ancienne
  • Un bracelet à breloques en perles de culture, qui appartenait à ma grand-mère
  • Un médaillon souvenir des années 70 représentant l'Acropole d'Athènes
  • Des bijoux amérindiens en turquoise, corail et lapis, que je collectionne même si je les porte rarement

 

Mélangez-vous différentes époques et matériaux ?

Oui ! J’adore mélanger l’or jaune avec des diamants, du platine et de l’or blanc, surtout pour les bagues. Ma mère m’a offert pour mes 25 ans une montre Cartier Santos en or 18 carats qu’elle s’était achetée en sortant de l’école d’infirmière—elle se marie parfaitement avec mes bijoux en or recyclé.

En revanche, je ne mélangerais jamais de l’or 22 carats avec du 14 carats : la différence est trop marquée. Autant porter directement de l’or blanc.

 

Avez-vous des règles pour porter vos bijoux ?

  • Si je porte de grandes boucles d’oreilles (de 7-8 cm), je ne mets pas de collier ou juste une chaîne fine.
  • Je joue avec l’équilibre des bagues : jamais sur l’index et l’auriculaire en même temps, mais si je mets une bague au petit doigt, j’en mets aussi une à côté.
  • Bracelets : toujours un mix minimaliste. Un jonc avec une chaîne fine, oui. Un bracelet en pierres précieuses mélangé à un autre, non.

L’idée, c’est d’accentuer une pièce forte et de lui donner toute son importance.

 

La sélection de Jean Prounis

Chez ReSee, chacune de nos pièces vintage ont une histoire. Cela en grande partie grâce à notre communauté imbattable de collectionneurs.

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