Les Seller Series: Vanessa Traina

Chez Re-SEE, chacune de nos pièces vintage a une histoire. C'est en grande partie grâce à notre précieuse et unique communauté de vendeurs. 

Se séparer de tels trésors vestimentaires ne doit pas être facile, mais le soin exceptionnel que nous mettons en veillant à ce qu'ils continuent à vivre une seconde (ou parfois même une troisième, quatrième ou cinquième) vie offre un frisson ; qui n’a d’égal qui celui ressenti par l’acheteur passionné qui les ajoute à sa garde-robe. 

Mais ne vous contentez pas d’acheter. Ici, dans les Seller Series, nos vendeurs - des géants de l'industrie de la mode aux collectionneurs de première classe - ouvrent leurs archives, révélant les objets dont il se sont séparés (et ceux dont ils ne se sépareront peut-être jamais), et, finalement, pourquoi ils ont choisi de faire confiance à Re-SEE.

Bien que The Line ait fermé ses portes en 2019 à Greene Street (New York), des images de ce loft boutique de SoHo à la déco design apparaissent encore régulièrement sur les feeds des réseaux sociaux des femmes connectées du monde entier. Et pour cause : la sélection soigneusement étudiée, qui allait de tailleurs minimalistes aux boucles d'oreilles vintage Cartier en passant par des imprimés Manuel Álvarez Bravo, avait été imaginée par  l’oeil exigeant de Vanessa Traina, directrice créative et consultante de marque basée à Manhattan.

« J'ai toujours été naturellement attirée par des pièces qui ne sont pas figées dans une époque, donc ma garde-robe est minimaliste parce qu'elle est très intemporelle », explique Vanessa, dont l'uniforme quotidien comprend un jean slim Khaite et une collection de sacs Hermès, avant d'ajouter en riant « mais je rentabilise définitivement l'espace.» Néanmoins, elle adhère toujours à un nettoyage saisonnier de son placard pour supprimer les pièces qui ne lui servent plus. Comme elle le dit, « j'ai l'impression d'aller toujours de l'avant.»

Ici, Vanessa parle des articles de défilés emblématiques qu'elle a confiés à Re-SEE - et des pièces qu’on lui a transmises qu'elle conservera toute sa vie.

Pourquoi vendez-vous certaines de vos pièces ?

Nous consommons et c’est ainsi, mais il est également bon d’épurer. Et c’est dans notre nature de toujours chercher quelque chose de nouveau ou quelque chose de plus adapté à notre mode de vie à mesure que nous avançons dans la vie et vieillissons. Tout au long de ma vie et de ma carrière dans la mode, j'ai collectionné des pièces qui voulaient dire quelque chose à un instant T - et la plupart des articles que j'ai vendus via Re-SEE mévoquent encore beaucoup de souvenirs - mais ils ne me conviennent plus aujourd'hui. J'ai l'impression d'être en perpétuel mouvement. Je ne garde pas les objets par pure nostalgie. 

Je pense que ces objets vivent une seconde vie. Au moment où je m’en sépare, quelqu'un d'autre les intègre dans sa garde-robe et ils tracent un autre chemin. Les pièces ont toutes une histoire - beaucoup de celles que j'ai vendues sont très emblématiques et sont iconiques dans l'histoire de la mode. Je pense qu'elles sont presque comme de l'art; elles méritent d'être partagées. Ce sont comme des pièces qui circulent dans les expositions des musées.

À quelle fréquence vendez-vous ?

Je fais un peu de nettoyage dans mon placard presque de façon saisonnière. J'ai beaucoup d'anciennes pièces de mode que je garde chez ma mère à San Francisco, donc, si je suis à la maison pour les vacances, je vais fouiller dans mes placards là-bas et trouver des choses dont je suis prête à me séparer.

Comment savez-vous que c’est le bon moment pour se séparer d’une pièce ?

C'est quand je n'ai pas porté une pièce depuis longtemps ou que j'ai l'impression que je ne vais pas y revenir. En travaillant et collectionnant la mode, beaucoup de ces pièces m'ont énormément inspirée, mais mon but n’est pas de créer un fonds d’archives personnelles, donc si je n'en ai pas l'utilité, j’ai l’impression que je peux m’en passer. Cela fait du bien aussi : mettre certaines choses de côté et les mettre à disposition du monde pour que quelqu'un d'autre en profite.

Quand j'étais plus jeune, je portais beaucoup plus d'articles de défilés à la mode, comme le vieux Balenciaga ou des choses comme ça, qui sont très figées dans une époque et qui sont peut-être moins appropriées à ma vie maintenant. Il me semble tout simplement très naturel de les vendre sur Re-SEE, où les collectionneurs et les personnes vraiment passionnées par les vêtements recherchent ce genre de pièces - parce que chacune de leurs pièces est superbement mise en avant.

Vous avez travaillé avec bon nombre de marques contemporaines, comme Khaite, Altuzarra et Brock. Comment faites-vous de la place pour ces nouvelles pièces dans votre garde-robe ?

J'essaie vraiment d'apporter des choses qui ne sont pas figées dans une époque ou à une saison. Je ne suis pas une acheteuse tendance. J'achète des choses qui complètent ma garde-robe et qui peuvent être portées de multiples façons ou au fil des saisons. Je sais comment et pourquoi j'achète, je dirais que je suis une acheteuse consciente.

De quelle pièce avez-vous eu le plus de mal à vous séparer ?

Je pense que si j’avais eu du mal à me séparer d’une pièce, je ne l’aurais tout simplement pas fait. Je n'ai jamais rien regretté de ce que j'ai vendu.

Quelle est la chose dont vous ne vous séparerez jamais ?

Je pense que je ne pourrais jamais me séparer de certaines choses que ma mère m'a transmises, comme un sac Hermès ou ma collection Chanel. J'ai plus de mal à mettre de côté des choses comme ça qui semblent vraiment intemporelles, surtout parce qu'en fait j’y reviens toujours dans la vie !

mots confiés à Zoe Ruffner