Oscar de la Renta : Le grand couturier américain

Oscar de la Renta est largement considéré comme le grand couturier américain. Tout au long de ses cinquante années de carrière, il a créé des silhouettes incroyables qui ont fait rêver les femmes. Certaines de ses pièces les plus mémorables et les plus recherchées datent des premières années qui ont suivi la fondation de sa Maison, juste après son retour d'Europe.

Oscar de la Renta débarque à Paris à l'apogée de la Haute Couture. Après-guerre, l'Europe baignait alors dans une atmosphère moderne et joyeuse entre intellectuels et fantaisie. Lui, jeune étudiant en art fraîchement débarqué de République Dominicaine (Caraïbes), il absorbait tout ce qui l'entourait.

De la Renta a commencé à travailler dans le salon de couture de Cristobal Balenciaga, avant d'être apprenti du directeur artistique de Lanvin, Antonio Castillo. C'est là qu'il a aiguisé son œil et sa technique et que son talent, son panache en société et sa curiosité culturelle uniques l'ont amené partout, des grands bals et salons parisiens aux très animés et extravagants mariages gitans.

Qu'il s'agisse des Roms nomades ou des toreros avec lesquels il s'est lié d'amitié en Espagne ou de la femme élégante qu'il fréquentait à Paris, son séjour en Europe allait inspirer tous les aspects de son travail.

Fort de cette expérience parisienne, il retourna à New York où il épousa l'ancienne rédactrice en chef du Vogue français, Françoise de Langlade et ouvrit sa maison en 1965. Le couple était légendaire sur la scène sociale new-yorkaise, organisant certains des dîners les plus extravagants de New York…

C'est à cette époque qu'Oscar de la Renta crée ses pièces les plus convoitées. Contrairement à d'autres couturiers américains de l'époque qui flirtent avec le conventionnel pour plaire à la mondaine locale, Oscar de la Renta a rapporté dans ses valises une certaine allure européenne et la sert sur un plateau à la femme américaine sophistiquée. Ses tenues de soirée n'étaient jamais premier degré, mais toujours une première marche vers le rêve - manches bohèmes à soufflets, caftans, ensembles paysans colorés. Il y avait dans chaque pièce une part de mystère, une tocade qui suscitait la curiosité, une invitation au voyage.

Il y avait toujours une vraie quête de l’ornement avec un grand volant de flamenco dans ses robes de dîner et de soirée, une élégance affirmée et délicate dans les robes fourreau en soie.

-André Leon Talley

Trouver ces rares pièces datant de sa jeunesse est un trésor, un véritable témoignage de la vision et du talent qui animaient ce grand couturier américain.