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Revue De Style : Azza Yousif

Azza Yousif

Bien que la styliste née au Caire et élevée à Paris Azza Yousif admette que ses parents espéraient autrefois qu'elle suivrait un cheminement de carrière différent, son père, un diplomate de l'UNESCO, est néanmoins, au moins en partie, à remercier pour sa fascination pour la mode.  "Mon père voyageait beaucoup pour son travail et chaque fois qu'il allait dans un pays différent, il me rapportait quelque chose de traditionnel du pays dans lequel il allait", se souvient l'ancienne rédactrice en chef du Vogue Hommes, pointant notamment un manteau fait main venant Ouzbékistan, qui pend toujours dans son placard.

Aujourd'hui, après avoir passé son adolescence à écumer les friperies parisiennes, Azza continue de chercher partout des pièces d'exception, qu'il s'agisse d'habiller l'écrivaine et militante Michaela Angela Davis en créateurs de Détroit et du Kenya, ou de trouver une nouvelle paire de créoles années 80, sa signature, qu'elle associe à de simples pulls en cachemire et à une garde-robe remplie d'Alaia et d'Yves Saint Laurent vintage. "J'achète plus de vêtements d'occasion que de neufs à cette période de ma vie", dit-elle. "Cela m'excite vraiment."

Ici, Azza Yousif discute de l'excellence de la mode masculine, pourquoi on n’a jamais assez de pantalons noirs, et de la robe Raf Simons pour Jil Sander qu'elle essaie toujours de retrouver.

Comment êtes-vous arrivée dans la mode ?

Quand j'étais jeune, j'étais vraiment attirée par la psychologie - je voulais être thérapeute - mais en réalité je pense que la mode est comme de la psychologie à travers les vêtements. J'ai toujours aimé l'art et j'ai toujours aimé les gens, et la mode est selon moi un équilibre entre les deux, c’est passionnant. J'étais excitée par ça et par la façon dont les gens s’habillent. Personne dans ma famille n'est issu d'un milieu créatif, mais j'ai fait une école d'art puis je suis allée au Studio Berçot à Paris où j'ai étudié la mode. 

Pendant que j'étais encore à l'école, j'étais stagiaire pour le designer Andre Walker. J'ai travaillé pour lui pendant environ un an. Lorsqu'il a fermé son entreprise, il m'a présenté la styliste Antje Winter. À l'époque, je voulais être créatrice. Je ne savais pas vraiment en quoi ça consistait, mais André m'a encouragée. Après avoir travaillé pour Antje, j'ai travaillé pour Anastasia Barbieri qui était directrice mode pour le Vogue Hommes et rédactrice en chef de Vogue Paris. Puis je suis devenu rédactrice et je suis restée dix ans. 

Maintenant, je fais plus de conseil créatif et je viens de passer à la réalisation de films. C’est le début de ce chapitre. 

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Vous êtes née au Caire, avez grandi à Paris et lorsque vous étiez enfant, avez parcouru le monde avec votre père. Comment cela a-t-il influencé votre approche de la mode ?

Cela m'a aidée à développer ma curiosité pour comprendre les cultures en général. J'ai aussi vu comment, lorsque vous changez de ville ou de pays, d'une manière ou d'une autre, les choses qui ont fonctionné à un endroit ne fonctionnent pas ailleurs.

Chaque fois que mon père allait dans un pays différent, il rapportait à chacun de nous—nous étions quatre enfants—quelque chose de traditionnel du pays dans lequel il allait. C'était généralement des vêtements. Il allait en Chine et il nous achetait une tenue brodée, ou quand il est allé en Ouzbékistan, il m’a rapporté ce beau manteau fait main. Cela a aussi vraiment développé mon sens des esthétiques différentes. J'ai toujours ce manteau - je ne l'ai pas porté depuis 20 ans, mais je ne pense pas que je m'en débarrasserai un jour.

Vous avez travaillé plusieurs années au Vogue Hommes. Incorporez-vous des vêtements pour hommes dans votre garde-robe ?

Même adolescente, j’intégrais déjà des vêtements pour homme ! Dans les années 90, j’aimais bien la chanteuse Aaliyah, alors je portais un haut court et un pantalon ample pour homme. Travailler entourée de vêtements pour homme vous fait vraiment apprécier la qualité, le but d'un vêtement et aussi vous permet de vous concentrer sur la beauté dans la simplicité - une bonne coupe et un beau tissu sont extrêmement excitants. 

J'ai lu une fois une interview de Phoebe Philo et elle disait qu'elle apportait beaucoup de détails de vêtements pour homme dans les vêtements pour femme parce que les vêtements pour homme sont conçus avec un côté pratique qui n'est pas toujours intégré aux vêtements pour femme. On peut vous faire une belle robe, mais elle ne sera pas nécessairement confortable ou adaptée à nos modes de vie ; elle est juste créée pour sa beauté. Il y a toujours un côté pratique dans la mode masculine. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment dans les vêtements - ils doivent correspondre à mon style de vie et non l'inverse.

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Pourquoi êtes-vous attirée par le vintage et la seconde main ?

Je pense que ça a probablement commencé quand j'étais dans une école très chic à Paris. Les autres enfants dépensaient beaucoup d'argent dans leurs vêtements, mais mes parents disaient: "Pas question". C'est indécent pour toi d'acheter des vêtements aussi chers. Alors je travaillais – baby-sitting ou jobs d'été – pour les acheter moi-même, ou j’allais dans les friperies. J'étais obsédée. J’allais chez Guerrisol et trouvais des pièces vraiment incroyables, des trésors. 

J'achète plus de vêtements d'occasion que neufs à ce stade de ma vie. Cela m'excite vraiment.

Quelles sont vos époques, designers ou pièces vintage préférées?

Je suis une fille très Yves Saint Laurent. J'aime aussi Alaïa et Helmut Lang mais c'est plus difficile à trouver. J'ai une belle robe en dentelle noire transparente des années 40 que j’aime vraiment beaucoup. Quand je l'ai trouvée, elle était dans un état incroyable. J'ai aussi beaucoup de robes à bretelles vintage. J'ai aussi un trench noir Guy Laroche vintage. C'est une silhouette très années 80 avec de larges épaules et une double fermeture. J'aime vraiment ça aussi. 

Je suis toujours à la recherche de belles pièces Phoebe Philo, et il y en a une en particulier. C’est Jil Sander par Raf Simons, une robe noire inspirée des années 1930 dont je rêve et que j'aimerais trouver un jour. À l'époque, je pensais que c'était très beau mais que j'étais trop jeune - j'étais encore assistante et je pensais que je ne pouvais pas acheter de vêtements aussi chers. 

Je pense quand même à cette robe. C'est drôle parfois la mode - il y a des choses que l’on n’oublie jamais. 

Chez ReSee, chacune de nos pièces vintage ont une histoire. Cela en grande partie grâce à notre communauté imbattable de collectionneurs.

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